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BRION GYSIN Interviewé par TERRY WILSON Re/Search Publications
Brion Gysin : Marrakech – Place Djama Elfna |
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Si vous voulez changer le destin... coupez les mots Nous avons commencé à découvrir toutes sortes de choses sur la nature réelle des mots et de l'écriture... Qu'est-ce que les mots et que font-ils ? Où vont-ils ? La méthode des cut-ups traite des mots comme le peintre traite sa peinture, de la matière première avec des lois et des raisons qui lui sont propres... Les peintres abstraits ont découvert que le vrai héros du tableau est la peinture. Je respecte le genre de peintres et d'écrivains qui veulent être des héros, ils défient le destin dans leur vie et dans leur art. Qu'est-ce que le destin ? Le destin est écrit : Mektoub veut dire "C'est écrit". Alors... Si vous voulez défier le destin et le changer... coupez les mots. Changez-les en un monde nouveau. (Brion Gysin à Robert Palmer, Rolling Stone, mai 1972) Les origines magiques de l'art Brion : Burroughs était très bon pour disparaître. Il pouvait se glisser dans la tapisserie plus inoffensive, telle la tapisserie rose sur laquelle il écrivait toujours. Le grand artiste apprend à s'effacer dans son travail. C'est une chose très dure à faire, dure dans tous les sens du terme. C'est une décision très pénible à prendre parce que vous allez passer à côté de tous les privilèges qui échoient facilement aux artistes de moindre talent qui n'ont pas à renoncer à quoi que ce soit pour réussir. Un simple artifice de la lumière. Tu dois toujours te rappeler que l'art lui-même est la Grande Illusion, l'illusion que Madame Maya manufacture pour maintenir ensemble le reste du labyrinthe aux miroirs. Alors... nous avons passé beaucoup de temps devant le miroir à cette époque. Nous avions le sentiment de disposer de tout le temps du monde pour nous adonner à de telles explorations et nous avons fait des choses assez étranges, juste comme ce qu'"ils" ont toujours dit que nous faisions. Nous savions que nous étions sur la bonne voie quand nos trucs marchaient, tu vois, et ils marchaient. Par exemple, les cut-ups, ils ont marché immédiatement et ils marchent toujours, bien que nous en connaissions bien plus à leur sujet que lorsque le premier découpage a donné quelque chose d'hilarant et d'évident. Les permutations m'ont découvert - parce que les permutations existent bien sûr depuis bien longtemps; dans tout le monde magique les permutations font partie du secret cabalistique - et elles ont marché dès que la BBC m'a demandé de venir faire un tour à Londres et m'a donné leur studio Special Effects and Footsteps et le matériel pour travailler avec - en un rien de temps nous avons fait I AM THAT I AM, un son connu en poésie classique. La Dreamachine a marché dès qu'elle a tourné autour d'une ampoule et que nous avons fermé nos yeux devant. Et cetera. Bien sûr, l'Establishment n'a jamais voulu nous payer quoi que ce soit pour aucune de ces choses. C'est tout un autre aspect de l'art, je suppose. Jamais maîtrisé. Pas encore, en tout cas. "On ne doit pas oublier que tout art est magique de par son origine - musique, sculpture écriture peinture - et par magique je veux dire conçu dans l'intention de produire des résultats très précis. Les peintures étaient à l'origine des formules pour faire arriver ce qui était peint. L'art n'est pas une fin en soi, pas plus que la formule d'Einstein matière-espace-temps n'est une fin en soi. Comme toutes les formules, l'art était à l'origine fonctionnel, censé faire arriver les événements, de la même façon que la formule d'Einstein produit une bombe. Prenez un réchaud en porcelaine et déconnectez-le et mettez-le dans votre salon avec du lierre qui pousse dessus... c'est peut être un cadavre qui fait joli dans le décor mais il n'est plus fonctionnel. Ou prenez une poupée vaudou couverte d'épingle - une authentique poupée d'Afrique Occidentale, $ 500 sur Main Street - et suspendez-la sur le mur de votre duplex. Elle ne tue plus d'ennemi, et c'est la même chose pour une tête réduite à $ 5000, avec un rétrécissement dernier cri achetée pour le cabinet de consultation. L'écriture et la peinture se trouvaient seulement dans les peintures des cavernes, qui étaient des formules destinées à assurer une chasse fructueuse... La peinture de Brion Gysin est en rapport direct avec les racines magiques de l'art... les images changent constamment parce que vous dessinez dans le voyage dans le temps sur un réseau d'associations. Brion Gysin peint du point de vue de l'espace hors du temps." (WSB, Essay on B.G. dans "Contemporary Artists") Terry : L'aspect hors du temps de ta peinture - passé, présent et futur émerge sur la page, la page peinte, comme tu l'appelles... Est-ce que tu as donné à William un chemin spécifique pour sortir du temps ? B : Comment aurais-je pu ? J'avais mon chemin ; William avait le sien propre. Ma méthode consistait et consiste à considérer un problème comme un tout et ensuite à procéder par élimination, à éplucher un élément légitime après l'autre jusqu'à ce que je me retrouve avec la réponse restante la plus simple. William d'un autre côté, s'il y est poussé - et il pourrait y être poussé simplement par la formulation la plus exacte de la question - avait pour habitude de la soumettre à ce que j'ai toujours considéré comme "la machine de William". Comme je l'ai dit auparavant, si je formulais une question telle que "Qu'est-ce que le temps ?" je la soumettais à William qui se tenait là, l'air plutôt bizarre, comme s'il avalait sa pomme d'Adam. Elle montait et descendait pendant quelques minutes, et, hem ! il paraissait émettre cette sorte de vrombissement, comme s'il avait une machine à l'intérieur qu'il mettait en marche... comme s'il avait soumis la question à un ordinateur (gloussant) et il refaisait surface avec une réponse magistrale, comme : "Le temps est ce qui finit..." C'était comme avoir son propre oracle à la maison à toute heure. Ainsi, de cette façon, bon nombre de choses amusantes et instructives on été... découvertes ou redécouvertes, ou... sont devenues plus évidentes pour nous par des applications variées de ces deux, heu, techniques. On pourrait probablement dire de cette machine vrombissant à l'intérieur et de la réponse qui venait en retour qu'elles provenaient du Tiers Esprit. Découverte des cut-ups Terry Wilson : Quel besoin avais-tu de donner la technique à quelqu'un plutôt que de l'utiliser toi-même ? Brion Gysin : C'est une très bonne question. Tu parles des cut-ups, bien sûr. Au début quand je me suis mis aux cut-ups et que j'ai rassemblé ces textes qui sont parus dans "Minutes to Go", cela m'a amusé. J'ai beaucoup ri. Je connaissais tout de l'écriture précieuse et pseudo-automatique de Breton et j'avais entendu parler du poème que Tristan Tzara tirait d'un chapeau à peu près au moment même où Aragon récitait son poème sur l'alphabet devant l'avant-garde des années vingt. Tout cela est dépassé. Les cut-ups étaient tout nouveaux parce que les mots étaient traités comme un simple matériau, comme les images qu'ils sont; ils étaient traités de la façon créative d'un peintre plutôt que selon la vision métaphysique que l'écrivain a du langage comme la moindre partie du discours. Les mots étaient attaqués physiquement avec les ciseaux ou la lame Stanley d'un encadreur. Les mots jaillis dans l'action comme dans mon texte "Cut-ups Self-Explained" en ont témoigné aussitôt... Je montrai les premiers textes à Burroughs, espérant l'entendre rire aussi fort que moi. Il enleva ses lunettes pour les relire encore plus attentivement et dit : "Tu es tombé sur un gros truc, là, Brion." Il remit ses lunettes pour me dévisager à travers la pièce, tandis que je lui expliquais comment les textes avaient été faits, puis il s'en empara de nouveau pour se replonger tout droit dans les pages. Il reconnut immédiatement qu'il s'agissait d'un outil d'une importance considérable pour lui et dit, d'un ton plutôt hésitant : "Ca ne t'ennuie pas si j'essaie un peu ce truc-là ?" et je répondis : "Non, vas-y, c'est fait pour ça." Et c'est ce qu'il fit, il l'appliqua à son matériel propre, il en avait une pleine valise, manuscrit considérable qui n'appartenait pas au "Festin Nu" mais allait devenir "Dead Fingers Talk", "La Machine Molle" et "Le Ticket qui Explosa". William travailla comme un enragé et se rendit ensuite à la Conférence des Ecrivains d'Edimbourg où il fit un exposé sur "La Méthode des Cut-ups de Brion Gysin". Il n'arriva pas en disant: Regardez, voici une nouveauté toute chaude que je viens d'inventer, ma coupe déborde de génie. Non, il prit le taureau littéraire par les cornes et répéta ce que j'avais dit : "L'écriture a 50 ans de retard sur la peinture. Je propose d'appliquer les techniques des peintres à l'écriture... etc..." DREAMACHINE 1 J'ai eu un déchaînement transcendantal de visions colorées aujourd'hui dans le bus en allant à Marseille. Nous roulions sur une longue avenue bordée d'arbres et je fermais les yeux dans le soleil couchant quand un flot irrésistible de dessins de couleurs surnaturelles d'une intense luminosité explosa derrière mes paupières, un kaléidoscope multidimensionnel tourbillonnant à travers l'espace. Je fus balayé hors du temps. Je me trouvais dans un monde infini... La vision cessa brusquement quand nous quittâmes les arbres... (1986, article de journal 21 décembre 1958) DREAMACHINE 2 (Extrait de Re/Search : William Burroughs/Throbbing Gristle/Brion Gysin) 1982 " Re/Search : Qu'est-ce qui se passe avec la Dreamachine ? A un moment... tu as dit qu'elle aurait pu être le tournant sans drogue des années soixante. Pourquoi cela ne s'est-il pas produit ? Brion : Une des raisons est que... je pense que cela fait peur aux gens... A cause du fait que cela concerne cette zone de vision intérieure qui n'a jamais été manipulée auparavant. Excepté dans l'histoire, on a entendu parler de certains cas - dans l'histoire de France, celui de Catherine de Médicis et Nostradamus, par exemple; ce dernier s'asseyait en haut d'une tour (qui est justement en train d'être restaurée là-bas en ce moment même). Et à cette époque, la pollution n'existait pas... il n'y avait pas d'écran entre le haut de la tour et le soleil. Donc il s'asseyait là-haut et, écartant ainsi les doigts tendus, il les agitait devant ses yeux fermés; puis il interprétait ses visions de façon à influer sur elle au niveau de ses pouvoirs politiques... c'était comme des instructions provenant d'un pouvoir plus élevé. Re/Search : Mais c'étaient de bonnes visions ? Brion : Elles pouvaient également prédire de mauvaises choses. Pierre le Grand avait aussi quelqu'un qui s'asseyait en haut d'une tour et bougeait ses doigts de cette façon devant ses paupières closes... Et chacun de nous peut aller regarder par la fenêtre ou s'allonger dans un champ et faire de même, et on obtient un grand nombre de visions de ce type - en fait c'est la même zone que les ondes alpha d'excitation du cerveau - à l'intérieur de la bande alpha entre 8 et 13 flashes par seconde. Et la Dreamachine produit cela de façon continue, sans interruption, à moins que vous ne l'interrompiez vous-même en ouvrant les yeux comme ça. Ainsi l'expérience peut être poussée beaucoup plus loin - dans un domaine qui est comparable aux rêves réels. Par exemple très souvent les gens la comparent à des films. Eh bien, qui peut dire qui projette ces films - d'où viennent ces films ? Si vous regardez cela comme j'ai plutôt tendance à le faire maintenant - comme étant la source de toute vision - vu l'expérience que j'en ai après avoir passé de nombreuses centaines d'heures devant la Dreamachine - j'y ai vu pratiquement tout ce qu'il m'a été donné de voir, c'est-à-dire toutes les idoles. Toutes les images rattachées à des religions établies, par exemple, apparaissent - des croix surgissent tout d'abord, des yeux d'Isis flottent, et de nombreux symboles de ce genre surviennent comme s'il s'agissait des archétypes jungiens qu'il considérait comme communs à toute l'humanité. Et ensuite on va beaucoup plus loin - on obtient des bribes de souvenirs, on obtient ces petits films qui sont apparemment projetés dans la tête... ensuite on entre dans un domaine où toute vision est dans un cercle complet de 360 degrés et on est plongé dans une situation de rêve qui s'installe tout autour de soi. Et il se peut que ce soit tout ce qu'on puisse voir... qu'effectivement le rythme alpha contienne tout le programme de vision humaine. Eh bien, c'est un gros morceau à traiter - et je ne pense pas que quiconque veuille particulièrement... des amateurs assis en face de Dreamachines en train de jouer avec, peut-être..." (Extrait de Re/Search : William Burroughs/Throbbing Gristle/Brion Gysin) 1982 Tant des rencontres extraordinaires que des expériences inhabituelles m'ont amené à considérer le monde et ma façon d'agir dans ce dernier d'une manière qui s'est vue qualifiée de psychédélique... J'ai passé plus d'un tiers de ma vie au Maroc où la magie est ou était une pratique quotidienne, s'étendant du simple empoisonnement à l'expérience mystique. J'ai goûté aux deux avec les autres fruits de la vie et cela amène un changement dans la façon de voir les choses, si petit soit-il. Quiconque parvient à s'émanciper de sa propre culture pour se plonger dans une autre peut s'arrêter pour regarder avec recul la sienne propre sous un autre jour... La Magie s'appelle l'Autre Méthode... pratiquée plus assidûment que l'hygiène au Maroc, à travers la danse extatique sur la musique de la confrérie secrète, elle est, là-bas, une forme d'hygiène psychique. Vous reconnaissez votre musique quand vous l'entendez un beau jour. Vous vous mettez dans la file et dansez jusqu'à ce que vous payiez le flûtiste... Inévitablement une partie de tout cela se répercute de façon évidente à travers mon travail dans les différentes activités artistiques que j'exerce. CONTROLE Le contrôle était une entité qui passait pour provenir de Vénus. Deux personnes - Brenda Dunks et Dickie Deiches - avaient accès au contrôle par le biais d'un ordinateur situé au 282 Fulham Road à Londres. Anthony Balch découvrit le Contrôle en 1968 et lui présenta des questions moyennant la somme de 12 shillings par question. Il le fit découvrir à William Burroughs qui utilisa l'information dans son œuvre, particulièrement dans "Ah Pook est là". Ce qui suit est une fidèle retranscription de documents maintenant en possession de Terry Wilson. Question : Qu'est-ce que le mot ? Réponse : Le mot est ETC. Q. : Que veut dire ETC ? R. : Electrical Time Control. Q. : Qu'est-ce qu'un virus ? R. : Virus est B. Q. : Quelle relation entre le Mot et le Virus ? R. : Le Pouvoir. Q. : Quand vous dites que le virus est B, vous référez-vous à mon virus ? Au virus B 23 ? R. : Oui. Q. : Etes-vous contrôlé par le besoin de contrôler ? R. : Oui. Q. : Etes-vous en fait intoxiqué à certaines stimulations du cerveau ? R. : Non, mais c'est utilisé sur des sujets du contrôle. Q. : Quelle est l'image la plus horrible dans les livres ? Est-ce un bombardement ? R. : Oui. Q. : Etait-ce pour obtenir un tel accident que la bombe fut lâchée sur Hiroshima ? R. : Oui. Q. : Qui a donné cet ordre exactement ? R. : Le Contrôle. Q. : Quand et pourquoi le Contrôle est-il venu ici ? R. : Il vous a été dit quand; pour ce qui est de la raison, vous ne pouvez la connaître... Terry Wilson : Une fois le contrôle a dit qu'il avait reçu des ordres du virus B et qu'il était contrôlé par le besoin de contrôler, et une autre fois il prétend être Dieu - "personne ne contrôle le Contrôle" - réponses très contradictoires. Brion Gysin : "Personne ne contrôle le Contrôle ?" Une tautologie, certainement... non ? "Le Contrôle est le Contrôle" serait une tautologie, et c'est essentiellement ce que cela dit... TW : Pourquoi cette planète est-elle tentante pour des agences étrangères ? BG : Parce que sur cette planète on a un corps et qu'il est préférable d'avoir un corps que de ne pas en avoir; et d'après ce que nous en savons, il est pratiquement certain qu'il n'y a pas de corps, il peut y avoir d'autres intelligences, mais il n'y a pas d'autre corps dans notre galaxie. TW : Anthony a demandé au Contrôle "Y a t-il une immortalité ?" et il lui a été répondu "Pas pour les humains". BG : Non, la terre est pour les humains. Et c'est un endroit où il fait bon vivre, jusqu'à ce qu'elle soit complètement détruite, ce que nous sommes en train de faire. TW : Etes-vous contrôlé par le Contrôle ? BG : Oui, je pense que je suis contrôlé par le Contrôle, je suis contrôlé par mon corps. Comme dans l'enfance, certainement, on grandit en pensant qu'on est son corps et ce n'est que plus tard qu'on peut découvrir que ce n'est pas le cas... Mais on est toujours contrôlé par sa structure organique, que ce soit par la circulation du sang ou la circulation de la lymphe, dont nous sommes encore moins conscients - d'habitude nous n'avons pas conscience de notre sang, sauf à certains moments d'excitation, mais nous n'avons jamais véritablement conscience de la nécessité absolue de l'élimination des cellules mortes, des déchets qui sont véhiculés et oxydés par les mouvements de la lymphe dans notre corps. Dans les deux cas nous avons besoin d'oxygène. Nous sommes alors contrôlés par notre besoin d'oxygène, ne serait-ce que dans cette mesure. J'ai dit il y a de nombreuses années : "Je ne peux vous montrer que ce que vous avez déjà vu" et maintenant j'entends par là que tout ce qui peut être vu, et je veux dire réellement visualisé les yeux fermés, semblerait être contenu dans les visions qu'on expérimente avec la Dreamachine. De là on peut conclure, peut être sommairement, que tout ce qui peut être vu peut l'être seulement dans le rythme alpha, entre 8 et 13 oscillations, interruptions de lumière, par seconde. Si c'est le cas, nous sommes programmés. Si vraiment il existe une chose telle que le rythme alpha, qui est maintenant perceptible, il l'est depuis les 30 dernières années, depuis l'invention de l'électroencéphalogramme, nous pouvons présumer qu'il s'agit d'un programme... Les représentations en jeu, des possibilités de combinaisons, de permutations et des pouvoirs dans le programme Humain, sont très bien expliquées par certains écrivains, les plus populaires de la science moderne... Carl Sagan, ce livre... TW : "Dragons of Eden". BG : Oui, "Dragons of Eden"; on y trouve quelques pages d'une clarté éblouissante qui montrent presque les possibilités du cerveau en question, possibilités presque incalculables mais néanmoins calculables. Si bien que le cerveau lui-même est soumis à certaines limites au-delà desquelles il ne peut aller, il semblerait donc qu'il soit programmé. Et s'il y a un programme, il doit y avoir un programmateur... Et il semblerait que le programmateur soit le Contrôle. Conclusion "Les sables du Temps Présent s'épuisent sous nos pieds. Et pourquoi pas ? La Grande Enigme : "Pourquoi sommes-nous ici" est tout ce qui nous a jamais retenus ici à la première place. La Peur. La réponse à l'énigme des Ages se trouve véritablement dehors dans la rue depuis le Premier Pas dans l'Espace. Celui qui court peut lire mais peu de gens courent assez vite. Pourquoi sommes-nous ici ? Est-ce que le grand problème métaphysique tourne autour de ça ? Eh bien je vais le résoudre pour vous tout de suite. Pourquoi sommes-nous ici? Nous sommes ici pour partir. |